J’ai été sollicité par Forkorus YABOISEMBUT sur la question de la libération de West Papua et de leur éventuelle adhésion au Groupe de Fer de Lance Mélanésien.
La
question de l’adhésion de West Papoua au GFLM devrait être abordée lors
du prochain sommet du groupe à Nouméa (mi-juin
2013). Nous verrons s`il est possible que le mouvement de
libération de West Papua peut bénéficier d'un statut au GFLM (invité
spécial, observateur, membre à part entière, etc.).
Les
organisations sont très actives en ce moment à l'approche du sommet.
Notre groupe (personnes éminentes de Mélanésie) les
ont souvent rencontrées au cours des 5 semaines de consultation qui
viennent de se terminer en Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG).
Pour
ma part, je ne peux que condamner les atteintes aux droits de l'homme
en West Papua et soutenir ce peuple dans son
combat pour retrouver son indépendance vis à vis de l'Indonésie qui a
utilisé la manière forte pour imposer sa souveraineté sur ce pays.
Cette semaine lors d'une rencontre avec des hauts
responsables politiques et militaires des organisations de West
Papua, j'ai eu l'occasion de leur donner ma position.
L'Indonésie
utilise souvent l'argument consistant à dire que la majorité du peuple
mélanésien est de nationalité
indonésienne. Elle revendique donc sa part de "melanesiennité'. Je
pense que cet argument a pesé dans la décision du GFLM pour accorder à
ce pays un statut d'observateur au sein de notre
organisation régionale. Le GFLM regroupe aujourd’hui : la PNG, 7,5
millions de personnes, Les Salomon, 550.000 environ, Fidji 883.000,
Vanuatu 250.000 et la Kanaky 250.000, soit environ 9,2
millions et en ajoutant Timor leste cela fait près de 10 millions de
personnes. Du cote Indonésien, on retrouve des régions entières
frontalières à la PNG qui sont peuples de mélanésiens de
souche ou métissées malais: Timor Ouest, l'archipel des Flores, une
partie de Sulawesi, Aceh et Ambon, les Moluques et West Papua occupée
soit près de 13 millions de personnes. Si on ajoute les 3
millions de mélanésiens philippins, du cote asiatique, nos cousins
dépassent les 15 millions de personnes. Le sujet est donc assez sensible
et l'Indonésie joue sur cet argument alors que le
problème est l'occupation illégale d'un pays et d'un peuple refusant
cette mainmise forcée. Nos frères du côté asiatique ne revendiquent pas
l'indépendance de leur région car ils ont eu une
histoire qui les a conduit à se sentir plus proches des indonésiens
et philippins. Ce qui n'est pas le cas de nos frères de West Papua qui
doivent être aidés et soutenus dans leur
revendication.
Sources: http://www.rochwamytan.com/
No comments:
Post a Comment